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Ma vie d'expat : American Dream ou pas ?

  • Photo du rédacteur: Caroline Lecoeur
    Caroline Lecoeur
  • 31 oct. 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 août 2021

Pendant l’été 2017, je me suis lancée un pari un peu osé. Au milieu de mes études STAPS où cela devenait compliqué d’allier les cours et le plongeon, j’ai décidé de tenter de rejoindre une université américaine.

Il faut savoir que l’éducation américaine n’est pas gratuite comme chez nous, il faut débourser des milliers de dollars pour obtenir un diplôme universitaire. Aux États-Unis, le sport est très valorisé et souvent synonyme de bourse universitaire.

Voici donc comment j’ai réussi à prendre mon envol, traverser l’Atlantique et vivre ce rêve Américain.


Ma quête a débuté par l’écriture d’un email me présentant, décrivant mon palmarès et expliquant mon projet. Pour ceux qui me connaissent bien, parler de moi et me vendre est plutôt compliqué. J’ai dû faire un gros boulot pour rédiger cet email. En pièce jointe de cet email, j’ai ajouté une vidéo compilation de mes plongeons afin de donner une idée précise de mes capacités. J’ai ensuite envoyé ce mail à tous les coaches des universités qui m’intéressaient sportivement et académiquement. Mon sort était alors entre leurs mains.

Grand saut en avant jusqu’au 29 décembre 2017, jour où j’ai posé pour la première fois mes pieds sur le sol américain à Chicago et j’ai eu bien des surprises. Premier choc : choc thermique. Le changement fut assez brutal sachant que la température extérieure en sortant de l’avion avoisinait les -20°C. Deuxième choc : choc de taille, tout est plus grand (trop grand même). J’ai un lit « king size » de 2m de large dans lequel je me perds, une télé aussi grande que ma chambre et je suis au 16ème étage de l’hôtel.


Premiers pas dans les rues vides et gelées de Chicago.

Claquée par le décalage horaire, j’ai vécu le nouvel an en FaceTime à l’heure française soit 17h aux Etats-Unis et j’étais couchée à 20h pile. L’année 2018 devient alors signe de nouveautés et rencontres puis que je faisais la connaissance de ma nouvelle équipe et de ma nouvelle école, l’Université de l’état de l’Illinois.

Troisième choc : choc culinaire. Il était 10h du matin en ce 2 janvier et le petit déjeuner nous attendait à la fin de l’entrainement. N’ayant pas encore passé la visite médicale, je n’ai pas pu participer à cette entrainement mais j’étais conviée au petit déjeuner collectif. Au bord de la piscine, aligné sur le plongeoir, je découvrais un énorme buffet : œufs, pancakes, fruits, toasts, café, tout ce qu'on peut s'imaginer quand on pense à l'Amérique. Il devait y avoir à manger pour au moins 40 personnes alors que nous n'étions que 20 c’était disproportionné. C’est à ce moment-là que j’ai compris que les États-Unis étaient un autre monde, le pays de l'excès. Les quelques kilos que j’ai pris depuis mon arrivée peuvent en témoigner.

A partir de ce jour, tout est allé très vite puis que je suis partie pour un stage d’une semaine en Floride le lendemain. C’était incroyable et la meilleure façon de faire connaissance avec celles qui allaient devenir ma famille. Le programme entrainement, plage, piscine et repas m’allait très bien. Il y a pire quand même pour débuter non ? C’était vraiment une intégration facile, les filles m’ont directement acceptée comme l’une d’entre elles.


Quelques images de la Floride.


Les américains ont vraiment un truc pour les français, c'est dingue. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce que c'est mais en tout cas mon accent m’a bien aidé à m'intégrer et briser la glace. Lorsque j’ai eu mes parents au téléphone, j’avais 20 filles à l’écoute. Je pouvais dire n’importe quoi ça allait leur plaire. C'est ce jour-là que mon surnom est né. Il s'agit de « Frenchie » et je le vis plutôt bien depuis.

En 3 ans et demi, j’ai eu la chance de visiter 9 états (j’aurai aimé plus mais je suis assez occupée, je ne suis pas complètement en vacances). J'ai représenté mon université du mieux que je le pouvais en défendant nos couleurs à travers le Midwest. J’ai fêté Thanksgiving comme il se doit, j’ai vu des matchs de football américain, de baseball, de basketball, j’ai assisté au concert de Taylor Swift (je suis une grande fan).


J'espère avoir le temps et la chance de faire encore plus, même si la crise sanitaire actuelle rend les choses un peu compliquées.


Alors oui les États-Unis, ça rime avec l'excès, avec toujours plus, avec la mal bouffe et une politique qui laisse à désirer. Beaucoup de clichés ont été confirmés depuis que je vis ici. Mais c'est également bien plus. Des personnes chaleureuses et accueillantes, prêtes à t'aider pour n'importe quoi et n'importe quand, toujours le sourire au lèvres et prêtes à faire la fête. Je ne me pourrai jamais me plaindre de tout ça.

Aujourd’hui je pense pouvoir dire que je vis ce rêve américain. Je fais des études qui me plaisent, je peux plonger en même temps, j’ai une deuxième famille ici. Tout le monde à sa définition de l’American Dream, pour moi c’est tout simplement d’être épanouie dans ce que je fais, tout en parlant anglais et en mangeant des burgers un peu trop souvent.


Petite sélection de photos pour vous donner une idée.


 
 
 

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