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Estel Memana : Portrait d’une étoile montante du handball

  • Photo du rédacteur: Caroline Lecoeur
    Caroline Lecoeur
  • 30 oct. 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 sept. 2022

Ayant débuté au club de handball d’Ambérieu-en-Bugey dans l’Ain, Estel Memana a gravé les échelons pour atteindre la première division féminine l’été dernier, participer à la coupe du monde de handball au Japon et acquérir le statut d’athlète professionnelle.

Photo: LBE


C’est avec un sourire éclatant et pleine d’humilité que la joueuse professionnelle de 23 ans Estel Memana a accepté mon invitation pour être le premier portrait d’une longue série je l’espère.

Estel a grandi dans le département de l’Ain où elle a débuté le handball "par hasard", rigole-t-elle, à l’âge de 14 ans tout en pratiquant l’athlétisme également. En effet, avant d'épater sur les terrains de hand, c'est sur la piste d'athlétisme qu'Estel brillait. Elle a même remporté le titre aux championnats de France d'athlétisme sur le relais 4x100, rien que ça.

« Vu que je n’étais pas forcément intéressée par le hand, je ne savais pas ce que c’était, donc la lettre je l’ai jetée à la poubelle », a confié la joueuse.

Sollicitée à plusieurs reprises par les dirigeants du pôle espoir de handball de Lyon, elle a d’abord refusé d’y aller avant de finalement franchir le pas. Un changement majeur pour une jeune fille de 14 ans mais qui plus tard s’avèrera être le point de départ d’un incroyable parcours.


Estel a vécu de très belles années au pôle, lui permettant de se construire et grandir en tant que jeune femme et joueuse dans un environnement compétitif et de réussite sportive et scolaire.

Sans prise de tête et étant prête à tenter une nouvelle aventure, Estel a intégré les lionnes de l’ASUL Vaulx-en-Velin, un club de handball 100% féminin en périphérie lyonnaise, en parallèle du pôle espoir. Si le peu de temps de jeu et les blessures ont d’abord été frustrants, Estel a reconnu avoir appris énormément sur le banc de touche, peut-être même plus que si elle avait été titulaire dès son arrivée au club.

« Finalement j’ai appris énormément en étant sur le banc, plus que l’en étant sur le terrain. »

Pendant deux saisons, Estel a travaillé, a appris et s’est révélée au près de ses entraineurs, devenant titulaire incontestable au poste d’ailière et « cadre » de son équipe en deuxième division nationale.


Estel sous les couleurs de l'ASUL Vaulx-en-Velin. (photo: Roger Capra)


L’été 2018 et pour la première fois de sa carrière prometteuse, la native d’Ambérieu-en-Bugey est appelée en sélection nationale pour participer à la Coupe d’Afrique des Nations avec les Léopards dame du Congo. Jouant la majorité des matchs avec la sélection nationale, Estel et son équipe ont réalisé un superbe tournoi et ont décroché la médaille de bronze qui leur a permis de valider leur ticket pour la coupe du monde au Japon l’année suivante.


Après sa belle performance en Afrique, Estel a encore plus changé de dimension et a rejoint la Ligue Butagaz Énergie, le plus haut niveau national, en intégrant le collectif du Chambray Touraine Handball. La joueuse était prête pour un nouveau défi et avait besoin d’essayer de progresser encore plus.

« J’étais bien en D2 mais pourquoi pas essayer plus. Je me suis dit essaie et puis si ça marche pas tant pis. C’est ma logique. »


Les pieds sur terre et la tête sur les épaules, Estel a continué sa route à Tours où ses début furent un peu compliqués. Nouvelle équipe, nouvelle ville, nouveau coach, un vrai nouveau départ pour elle auquel il a fallu s’adapter.

Estel a pu progressivement augmenté son temps de jeu et, comme lors de son passage à l’ASUL, devenir titulaire. Elle a signé son premier contrat professionnel au retour de la coupe du monde au Japon qu’elle a qualifiée de « top ».




Photo du Chambray Touraine Handball.


Perfectionniste et dévouée comme elle est, Estel espérait mieux faire au Japon mais n’a eu aucun regret sur l’aventure et l’expérience qu’elle a vécu en se confrontant aux meilleures nations de la discipline.

« C’est quand même de l’expérience à acquérir sur ce genre de compétition. »

Estel et ses coéquipières lors de la coupe du monde au Japon. (photo: IHF)


Actuellement dans sa deuxième saison avec le CTHB et portant le numéro 10, Estel est revenue surmotivée et reposée après la longue période de confinement imposée par l’épidémie du coronavirus. Consciente des risques liés à la pandémie, la jeune joueuse a appris à s’adapter aux nouvelles normes à savoir le port du masque aux entrainements, les changements de ballons durant les matchs et l’incertitude qui plane à chaque match.

« Le championnat n’est pas sûr, la formule a changé. »

Estel et son numéro 10 au Chambray Touraine Handball.

(Photos: Alexis Calmel, hand news, Julien Pruvost)


Interrogée sur ses objectifs individuels et collectifs, Estel a pour but d’aider son équipe pour faire une meilleure saison que la précédente et accéder à la coupe d’Europe tout en améliorant son propre jeu. Je lui souhaite plein de réussite et je suivrais sa saison de très près.


« Voir l'Europe. »

Sur une note plus légère, Estel s’est laissée à quelques confidences que vous pourrez retrouver dans la vidéo ci-dessous.


Confidences d'Estel


Estel restera pour moi l’une de mes plus belles rencontres au pôle espoir. Humble, drôle, travailleuse et pleine de vie, je suis très fière de la compter parmi les personnes qui m'inspirent et je suis reconnaissante d’avoir pu l’interviewer pour mon premier article.

Je dédie cette article à l’héroïne d’Estel, sa grand-mère, qu’elle a mentionnée avec beaucoup de tendresse, d'admiration et d’amour plusieurs fois lors de notre échange.


L'interview complète (24 minutes) est disponible ci-dessous.




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